POURQUOI VOULOIR DEVENIR PROPRIÉTAIRE D'UN LOGEMENT SOCIAL?
C'EST UN VÉRITABLE FACTEUR D'INTÉGRATION ET UNE QUESTION D'ÉGALITÉ. LE DROIT À LA PROPRIÉTÉ DE SON LOGEMENT, APPLIQUÉ AVEC SUCCÈS DANS DE NOMBREUX PAYS, A PROUVÉ QU'IL CONSTITUE LA BASE DE L'AUTONOMIE ET DE L'ÉMANCIPATION SOCIALE DES INDIVIDUS.

Code Wallon du Logement

Base juridique : le Code Wallon du Logement et ses réformes.

Source - Form'action André Renard, www.far.be

Le Code Wallon du Logement (C.W.L.) est entré en vigueur en 1999, c’est l’outil principal de
la politique du logement dans notre Région. L’accès à un logement décent pour tous est le but
à atteindre. Cette politique se décline en quatre axes visant à augmenter l’offre de logements
locatifs, à mettre à disposition de logements décents, à la création de logements durables et à
l’amélioration de la structure et du fonctionnement des acteurs de la politique du logement.
Il a été modifié par un décret du 15 mai 2003 portant une restructuration du paysage
institutionnel du logement. Une principale visée de ce projet est de restructurer le secteur du
crédit hypothécaire social pour favoriser l’accès au logement pour le plus grand nombre. Il
définit aussi des zones d’initiative prioritaires (ZIP) qui s’attaquent aux problèmes des
quartiers en difficulté.
Récemment, il vient encore d’être modifié par un décret du 20 juillet 2005 pour améliorer
l’efficacité des quatre axes et confirmer le rôle des communes, régies communales et CPAS
en matière de logements. Une révision prochaine est en cours de réflexion pour essayer de
trouver une solution pour éviter d’arriver aux scandales que l’on connaît dans la gestion des
Sociétés de logement.

4 Grands axes du code :
  1. Augmenter l’offre de logements.
Le logement est un droit : c’est affirmé dans l’article 2 du code5. Les autorités publiques ont
un devoir de mettre en oeuvre le droit à un logement, de favoriser la cohésion sociale et
d’informer les bénéficiaires de leurs droits. Plusieurs mesures sont actionnées pour accélérer
le rythme de la création de logements.

- L’ancrage communal : le code permet aux communes d’exercer leurs responsabilités par
rapport au droit au logement, ce sont les acteurs locaux de la politique wallonne du logement.
Les communes adoptent d’ailleurs des plans et programmes communaux de logement dans
lesquels sont fixés les principes et objectifs pour mettre en oeuvre le droit à un logement
décent (programmes bisannuel). En cas de non respect d’un programme, le Gouvernement
peut attribuer celui-ci à un autre opérateur immobilier (art160§3 CWL).
On a voulu rapprocher la politique de logement du citoyen, c’est la commune qui informera le
citoyen et qui mènera la politique du logement, de lutte contre les logements inoccupés (elle
doit en tenir un inventaire) avec l’assistance des autres acteurs comme l’Administration du
logement, la Société Wallonne du Logement (SWL), le fonds des familles nombreuses, etc.

- Les aides régionales : L’article 29 du code prévoit la possibilité pour la Région d’accorder
une aide à tout pouvoir local ou à toute régie autonome qui construit des logements sociaux…
Il y a 3 types d’aides : les aides aux particuliers (primes au logement) octroyées par
l’Administration du logement ; les aides aux personnes morales par les opérateurs
immobiliers6 (par exemple, pour la création de logements sociaux ou pour des travaux de
réhabilitation) ; et l’aide au partenariat (public/privé).
Le décret-programme Résa du 2 février 2005 (de relance économique et de simplification
administrative) prévoie des dispositions relatives aux conditions d’octroi et au calcul des aides
à l’équipement d’ensembles de logements accordées aux personnes morales autres que les
sociétés de logement de service public. Lorsqu’un pouvoir local ou une RCA souhaite réaliser
un ensemble de logements sociaux, de logements moyens, d’insertion ou de transit, la Région
peut prendre en charge toute une série de coûts7.

  1. La mise à disposition de logements décents.
- La qualité, sécurité et salubrité de l’habitat : la salubrité des logements est une priorité de
la Région et du code (critères de salubrité à l’article 3 : stabilité, installation électriques et de
gaz,…). Une enquête de 1996 sur la qualité des logements a démonté que 5,3% des
habitations requéraient un assainissement lourd et 50% un assainissement léger8.
La réforme a insisté sur l’aspect qualitatif (avec par exemple, l’obligation de détecteurs
d’incendie dans les logements) et la répression des infractions (avec des amendes
administratives sanctionnant les infractions à l’article 200bis CWL). Cette salubrité est
assurée par le permis de location (qui s’adressent aux petits logements, comme les kots, et aux
logements collectifs et est octroyé par la commune sur base d’une enquête) et l’obligation
pour le bourgmestre9 de réagir aux constats effectués par les agents de l’Administration
wallonne du logement (enquêtes de salubrité10).

  1. La création de logements durables.
La notion de développement durable n’est pas abordée concrètement dans le code mais résulte
de toute une série d’autres réformes, actions et règles.

  1. L’amélioration de la structure et du fonctionnement des acteurs de la politique du logement.
Les sociétés de logement peuvent désormais recourir à toute opération immobilière et à toute
opération de gestion de bâtiments en vue de les affecter en partie au logement.

Les principaux acteurs :

- Les pouvoirs locaux : Les communes, provinces, centres publics d’action sociale, sont les
principaux acteurs de la politique du logement. Ils sont par définition les institutions
publiques les plus proches des citoyens, et de ce fait ils fixent les objectifs et les actions à
mener en vue de mettre en oeuvre le droit à un logement décent. Ils prennent donc toutes les
mesures pour tenter de diversifier les types de logements disponibles sur leur territoire ou
encore pour lutter contre l’inoccupation et l’insalubrité des logements.

- La SWL et ses SLSP : La SWL est une société anonyme de droit public qui participe à la
mise en oeuvre du droit au logement et qui a pour mission de conseiller, de contrôler, de
soutenir financièrement et d’agréer les sociétés de logement de service public (SLSP) qui sont
en charge de la gestion du parc de logements sociaux. Les SLSP sont constituées par un
réseau de 78 acteurs locaux qui gèrent la location de logements sociaux (construire, acquérir,
rénover des bâtiments destinés à la location), ce sont les acteurs de terrain de la politique du
logement, elles sont les intermédiaires privilégiés entre la SWL et sa clientèle.

La SWL exerce tant un contrôle externe (avec le Commissaire) qu’un contrôle financier et de
tutelle sur ces sociétés de logement de service public.
- La Société Wallonne du crédit social (SWCS) : elle assure la gestion, la promotion et le
bon fonctionnement du crédit hypothécaire social, elle apporte un soutien financier. Elle
favorise l’accès au logement aux ménages particulièrement défavorisés. Elle est épaulée au
niveau local par les Guichets du crédit social (remplaçants des 46 sociétés locales de crédit
social) qui ont pour mission d’offrir aux candidats emprunteurs les solutions les mieux
adaptées et un accompagnement social, tout spécialement pour les ménages à bas et moyens
revenus.
- Le fonds du logement des familles nombreuses : il est chargé de la réinsertion sociale par
le logement. Ce fonds coordonne les actions des organismes à finalité sociale (agences
immobilières sociales, régies de quartier, associations de promotion du logement) agréés par
la Région pour une durée de 5 ans. Le fonds est chargé de les conseiller, de les contrôler, de
les financer et de proposer leur agrément au Gouvernement. Ce mouvement de recadrage est
également repris par le Contrat d’avenir pour la Wallonie, il insiste sur la notion de qualité des
services rendus et d’efficience des outils. Il poursuit également des missions d’utilité publique
dans le cadre de la politique wallonne du logement en fournissant aux familles nombreuses à
revenus modestes ou moyens, la capacité de disposer d’un premier logement via l’octroi d’un
crédit hypothécaire. Il développe également une politique active en matière d’aide locative.

On peut donc dire que le code wallon du logement, après sa réforme, tente bien de trouver une
solution au problème du logement. La reconnaissance et le renforcement du rôle de la
commune semblent être une très bonne chose. Mais la bonne volonté de tous les acteurs est
NECESSAIRE pour mener à bien cette politique !

Source - Form'action André Renard, Place St Paul 9-11, 4000 Liège – Belgique www.far.be, 2006,
Le logement social en Wallonie : description et analyse critique. En ligne : http://www.far.be/publications2006/Logement%20social%20en%20Wallonie.pdf



Sites Internet.

- http://www.swl.be
- http://www.swl.be/secteur/prog-excep/index.php
- http://www.uvcw.be/
- http://mrw.wallonie.be/dgatlp/dgatlp/
- http://www.wallonie-en-ligne.net/Wallonie-Futur-1_1987/WF1-130_Crappe-C.htm
Revues.
- Crise du logement,
Repère social, n°41, 2002.
- Le logement, un droit à accompagner,
Revue de l’Observatoire, n°47/2005, 2005.
- Le logement des plus défavorisés : aux portes du logement,
Recherche sociale, n°173, 2005.
Les
Echos du Logement : Revue de la DGATLP

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